L'or est la ‘’valeur refuge’’ contre les tensions géopolitiques, les affrontements aux frontières, les attaques terroristes ou les guerres civiles. Cela pousse les investisseurs à placer leur épargne personnelle, dans les métaux précieux, mais surtout dans l’or.
La grande force d’un actif comme l’or physique, c’est qu’il est universel. Il n’y a pas un pays qui le refusera. Partout dans le monde, une personne pourra mettre un « prix », une valeur sur quelques grammes d’or. C’est donc la dernière monnaie utile en cas de coupure du système bancaire.
Au cours de l’histoire, des pièces d’or ou des bijoux, même des pépites, ont été utilisés pendant des conflits pour acheter des denrées au marché noir, payer des passeurs pour fuir ou bien encore acheter sa liberté si on était fait prisonnier. On parle là de cas extrêmes évidemment.
Mais qu’en est-il depuis l’ère moderne de notre histoire ?
Depuis 1970, nous pouvons clairement voir sur le graphique de l’or, que le cours a subi de fortes hausses à chaque conflit. Et si nous ajoutons à cela les crise financières (ce que vous avez surement lu sur notre article précédent de cette trilogie) cela a eu un effet de bombe à retardement.
Durant les années 1970, plusieurs bouleversements ont eu lieu au Moyen-Orient (la révolution iranienne, la guerre Iran-Irak, l'invasion soviétique de l'Afghanistan et la crise des otages iraniens). Avec ces faits, le prix de l'or a alors augmenté à la fin de cette décennie de 37% en 1978 et de 126% en 1979.
Ensuite, c'est en 1986, pendant le bombardement de la Libye par les États-Unis, que le prix de l'or s’envolera encore de 19,54% par rapport à l'année précédente. Puis une nouvelle flambée se produira à la fin de la guerre du Golfe en 1991.
Depuis le début des années 90, le cours ne fluctuera pas énormément et les investisseurs pourront profiter de cette accalmie. Il faudra attendre les quatre dernières années pour connaître le plus grand chamboulement de l’histoire du cours de l’or.
En septembre 2020, l'or a atteint un niveau record de 1 623 € l'once alors que l'on craignait que le coronavirus ne cause des ravages dans l'économie mondiale.
Puis ce sera dès le 24 février 2022, jour du déclenchement de l’opération militaire russe, que les bourses européennes dévisseront. En une semaine, le CAC 40 a perdu 8 %, alors que l’once d’or a gagné dans le même temps 10,7 % !
Il faut tout de même savoir qu’en temps de guerre, les pays directement concernés par le conflit voient leurs économies s’effondrer et avec elles, leurs monnaies. À début mars 2022, le rouble avait déjà perdu la moitié de sa valeur par rapport à l’euro et au dollar. D’ailleurs, Poutine ne s’y est pas trompé : il a reconstitué le stock d’or de la Russie avec un volume proche de 2 400 tonnes juste avant l’invasion de l’Ukraine.
Mais cette montée du cours de l’or n’est pas uniquement due à l’invasion de la Russie, il faut ajouter à cela les tensions entre la Chine et Taïwan (et surtout avec la pression mise par les États-Unis). À cela, nous pouvons aussi ajouter des dysfonctionnements dans certains états comme en Turquie avec l’effondrement de la Lire Turque où les investisseurs étrangers, qui se sont débarrassés des actifs turcs, provoquant une crise inquiétante dans la région, la déconfiture des marchés immobilier et boursier chinois, la crise au Proche-Orient et les inquiétudes liées à l’augmentation de la dette souveraine dans le monde.
Mais également la crise politique américaine qui traine en longueur avec à chaque annonce de la FED des mouvements colossaux sur les marchés d’échange du métal jaune.
Dernier événement en date, le conflit israélo-palestiniens qui aura pour effet de faire encore grimper le cours de l’or de plus de 8% en moins de deux semaines. Toute cette électricité entre les pays depuis octobre 2023 conduira à des taux records du métal jaune jusqu’à son apogée en avril pour 72 163 € le kg (2 244 € l’once) soit un indice qui a grimpé de plus de 27% en moins de six mois.
Et vous, dans tout ça, avez-vous déjà ajouté de l'or à votre portefeuille afin de vous protéger des tensions futures ?
En 2022, les taux d’intérêt réels américains ont augmenté de 3,6 points, alors que le prix de l’or est resté stable. Auparavant, une hausse des taux de cette ampleur aurait conduit le métal à chuter à 600 dollars l’once, mais aucune chute n’aura été constatée. Cette stabilisation a eu lieu, car cette élévation du cours, durant les dernières années, a fait en sorte que beaucoup plus de personnes s’intéressent au métal jaune pour l’investissement et la frénésie d’achat sur les trois dernières années a protégé le cours.
Pour finir, il faut tout de même savoir que depuis 2022, les banquiers centraux, de la Chine à la Pologne en passant par l’Inde, n’ont de cesse d’accumuler de l’or dans leurs coffres et d’accroître sa part dans leurs réserves qui, constituées en grande partie d’obligations d’État, visent à couvrir leur monnaie nationale.
En 2022 comme en 2023, les banques centrales ont acheté, à l’échelle du monde, un minimum net de 1 000 tonnes d’or, soit environ le double de la moyenne annuelle de la décennie précédente. Cela représente près d’un quart de la demande d’or totale dans le monde. Et le premier trimestre 2024 n’a jamais été aussi important dans ce domaine avec près de 300 tonnes achetées.
Nous espérons que ce dernier article sur cette trilogie sur le cours de l’or vous aura plu et vous incitera à venir à notre rencontre en agence.
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